Violence et transformation urbaine à Port-au-Prince : Qui récolte les fruits du drame ?
Depuis 2022, Port-au-Prince est plongée dans un chaos organisé. Les violences perpétrées par les gangs ont poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir, laissant des quartiers entiers désertés.
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4/15/20251 min read


Derrière l’exode massif qui vide Port-au-Prince de ses habitants, se cache une autre réalité, plus discrète mais tout aussi violente : un vaste processus de spoliation foncière au profit d’intérêts politiques et économiques.
Quartiers stratégiques désertés, maisons abandonnées, terrains laissés vacants... Autant d’espaces devenus des cibles faciles pour des acteurs puissants, soupçonnés de vouloir transformer la crise humanitaire actuelle en opportunité immobilière. Selon plusieurs observateurs, ce phénomène de « land grabbing » urbain serait orchestré en toute impunité, facilité par l’absence de l’État et le règne des gangs.
Derrière cette gentrification par la violence, les regards se tournent vers certains membres des élites locales et des investisseurs étrangers. Ils seraient les principaux bénéficiaires d’une recomposition territoriale brutale, profitant du chaos pour acquérir, à bas prix ou par la force, des terrains dans les zones les plus convoitées de la capitale.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour réclamer une action urgente de la communauté internationale : enquêter sur les transferts de propriétés suspects, bloquer les transactions douteuses et exiger la mise en place d’un cadastre clair et transparent.
Car à défaut d’intervention, Port-au-Prince risque de devenir, demain, une ville réservée à une minorité puissante — où seuls les plus riches et les plus forts auront encore le droit de rester.
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