À Mirebalais, des gangs s’en prennent aux entreprises : l’attitude de Rameau Normil vivement critiquée.
À Mirebalais, des commerçants ayant consacré une grande partie de leur vie à construire leurs entreprises ont vu leurs efforts réduits à néant en une seule journée. En cause : la hiérarchie de la Police nationale d’Haïti (PNH), pointée du doigt pour sa complicité présumée avec les gangs armés depuis l’offensive lancée contre la population le 31 mars 2025
SOCIÉTÉACTUALITES
4/17/20252 min read


Malgré de nombreux appels à l’aide restés sans réponse de la part de la Police nationale d’Haïti (PNH), les commerçants de Mirebalais ont fini par se résigner, impuissants face aux exactions des gangs du groupe « Viv Ansanm ». Depuis plus de 72 heures, toutes les entreprises situées au centre de la commune ont été méthodiquement pillées. Chaque jour, des camions chargés de matériaux de construction, de denrées alimentaires, d’articles ménagers et de pièces automobiles quittent Mirebalais via la route nationale numéro 3, en direction des bastions criminels de Canaan et de Croix-des-Bouquets, rapporte avec amertume le militant politique Robinson Mazarin.
Face à cette montée de violence, le commandant en chef de la PNH, Rameau Normil, semble incapable de rétablir l’ordre ou de traquer les gangs. Plutôt que d’agir concrètement, il se consacre à des campagnes de désinformation et de manipulation de l’opinion publique. Jeudi dernier, une note du Service de presse et des relations publiques (SPRP) de la PNH annonçait un déploiement massif de policiers soutenus par des blindés à Mirebalais. Pourtant, sur le terrain, les gangs ont poursuivi leurs actes criminels sans la moindre opposition. Les forces dépêchées par la Direction départementale du Centre (DDC) se sont contentées de brèves apparitions dans la zone de Fer-à-Cheval, loin des quartiers les plus touchés, dénonce Zacharie Exil, directeur de Radio Zaho FM, basée à Mirebalais.
Quel bilan tirer de la gestion de Rameau Normil depuis sa reconduction à la tête de la PNH, le 21 juin 2024 ? Expansion des zones de non-droit, retrait progressif des forces de sécurité des points névralgiques, absence de stratégie claire, politisation de l’institution : autant de dérives dénoncées par de nombreuses organisations de défense des droits humains. Alors qu’il s’était engagé à mener des opérations contre les repaires criminels, la réalité est toute autre : les gangs, plus agressifs que jamais, s’attaquent ouvertement aux symboles de l’État, contraignant les policiers à battre en retraite.
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